Détiret, Incohérences
Album - Cohérence
Paroles
J’ai plus envie d’écrire, j’ai plus envie de me battreEntre mes prises de position et mes prises de voixJ’ai fait ma crise de foi : je ne crois plus en rienNi en toi, ni en moi, ni en qui que ce soitViens on quitte ce soir, nos faux-semblantsLes lois morales qui nous dictent qu’il nous faut s’entendreFaut construire ensemble, mais construire quoi ?Une société d’hypocrites qui dans le fond s’en branle ?Nos défauts sont grands, autant que notre petitesseEt on ne s’écoutera parler que par politesseBonjour tristesse, à part ça on a plus rien à se direL’amour est mort ne me parlez pas d’avenirJ’ai donné mon temps, si rare et précieuxTenu mes engagements, j’ai pris sur moi pour faire mieuxJe suis fatigué d’être déçu, t’es sérieux ?Si tu m’as dit que tu le ferais putain de merde mais fait-le !Je voulais croire mais c’était stupideJe porte le deuil et plus l’espoir de mon espèce cupideEgoïstes toute l’année, pour preuve de humanitéIls brandiront la carte de membre d’une oeuvre de charitéRegarde-les feindre de s’intéresserLe regard éteint de ces comédiens avant de se délaisserDans l’indifférence, ils t’oublieront dans deux heuresMais pour l’heure ils sont enchantés de faire ta connaissanceAlors arrête, tes poignées de main sont de tropSoyons honnêtes, même nos rapports humains sonnent fauxEt tu feras quoi, à part rester les bras ballants ?Ils ne peuvent rien pour toi, ils ne savent sauver que les apparencesPour que le monde entre il faut s’ouvrirSinon revêt ton masque et ton plus beau sourireIci tu as beau souffrir, faut montrer bonne figureSoyons heureux et que ceux qui ne le peuvent simulentDes êtres temporaires et périssablesQui ne croient qu’en ce qui est rationnel et vérifiableNos véritables visages sont tailladésÀ force de sourires crispés et de réactions travailléesAlors on parle du temps qu’il fait dehorsEt qui nous laisse autant indifférents qu’il fait de mortsOn échange nos répliques toutes faites, nos banalitésEt puis on reprendra l’attention qu’on se prêteJe suis sensible, plus que je n’ose l’admettreJe reprends mon stylo par la crosse et je m’explose la têteQue les choses soient claires, j’assume ma bipolaritéMême quand les autres déplacent la ligne de mon arrivéeEn dépit de moralité, ce texte n’est que l’aveu de faiblesseD’un homme en liesse, le coeur en miette, au coin d’un feu de détresseC’est moi que je déteste, vous avez tous gagnésJe vous ressemble et c’est ma plus douloureuse défaite....J’ai envie d’écrire, ça y est ça me revientJe marche à rencontre vu qu’ici rien ne me retientJe me rejoins, j’ai pris la route et ça y est je peux te le direJ’irai nulle part sans faire confiance à ce qu’on peut devenirMomentanément j’ai sombré, voila ma fauteMais je ne vous laisserai jamais faire de moi l’un des vôtresAucun chemin n’est faux, et j’aimerais croire en nousDonc je me promets d’incarner ce que j’aimerais voir en vousVoila tout ce qui nous rapprocheJe porte en moi à peu près tout ce que je vous reprocheAlors je me changerai, jusqu’à correspondreÀ ce que je veux voir dehors et à ce que je veux faire de ce mondeVoila ma quête : je compte partir faire le pointVoyage dans le temps, dans le fond de l’être humainJ’ai été ravi de faire ta connaissanceDès ce soir j’écris cet album que j’appellerai "Cohérence"...
Publié par
, le 15.03.2019